“Throwback Thursday” Livresque? #7

Throwbacthursday

A l’origine de ce rendez-vous Bettirose qui s’est inspirée du "Throwback Thursday" d’Instagram. A la différence près que ce rendez-vous est centré sur les livres. Chaque semaine, elle fixe un thème et nous présentons, le jeudi , un livre y répondant.

Le thème du 15/06/17 (7 jours de retard ça peut encore passer, non ?) :

Fête des pères (un livre avec un super papa ou un papa qui est très important…).

Fete des peres

Une fois n’est pas coutume j’ai choisi de vous parler d’un livre que je n’ai pas encore chroniqué : "Vous n’aurez pas ma haine" d’Antoine Leiris.

 

Vous n aurez pas ma haine

 

Résumé : "Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre dernier assassinée au Bataclan. Alors que le pays était endeuillé, à la recherche de mots pour dire l'horreur, il publiait sur les réseaux sociaux une lettre destinée aux terroristes intitulée Vous n'aurez pas ma haine. Dans celle-ci, il promettait à ces « âmes mortes » de ne pas leur accorder sa haine ni celle de leur fils de dix-sept mois, Melvil. Son message fait le tour du monde. Accablé par la perte, Antoine Leiris, journaliste de 34 ans, n'a qu'une arme : sa plume. L'horreur, le manque et le deuil ont bouleversé sa vie. Mais, à l'image de la lueur d'espoir et de douceur que fut sa lettre, il nous dit que malgré tout, la vie doit continuer. C'est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu'il nous offre dans ce témoignage poignant."
 

Mon avis : Il est impossible de rester de marbre lors de la lecture de ce roman. Je crois sincèrement que je n’ai jamais autant pleuré de toute ma vie de lectrice. D’ailleurs, les larmes me montent aux yeux en rédigeant ce billet. Peut-être avez-vous entendu parler de l’auteur. Ce jeune homme fait partie des personnes qui ont perdu un proche (sa femme) lors de l’attentat du Bataclan. Il est surtout l’auteur de cette lettre1 qui avait envahi les réseaux sociaux les jours suivants les attentas de Paris.

Je vous vois venir, vous vous demandez surement le rapport avec le thème de ce-jour. Ce roman, c’est un grand cri d’amour pour sa femme et son fils. Mais c’est aussi, à mon sens, une belle leçon de vie. Face à une telle situation, je ne sais pas comment j’aurais réagi ! Antoine Leiris nous narre les jours, les semaines suivant le décès de son grand amour. Il nous parle de son combat pour ne pas sombrer, tenir coûte que coûte pour son fils. Il a une mission : lui construire un pont au dessus de sa mère morte, comme dirait Linda Lemay. Pourquoi ? Car il refuse que ce tragique événement les fasse sombrer, lui ou son fils, dans la haine !

Pour conclure, Antoine Leiris est à mes yeux un papa formidable ! Et son roman méritait bien d’être mis en lumière.

 

1 "Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur.

Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’aie peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.

Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de douze ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.

Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus."

 

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Rédigé par Magali, le 22/06/2017


 

Thème de jeudi suivant :

Summer Party (un roman qui se déroule en été ou parfait à lire en été).

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