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Premières lignes #6

Premieres lignes

Avec cette nouvelle année qui commence, j’avais envie d’inaugurer un nouveau rendez-vous hebdomadaire ! Je cherchais un rendez-vous qui serait à base de citation et j’ai croisé sur le blog de "Bettie rose" le rendez-vous : "Premières lignes". J’ai tout de suite compris que j’avais trouvé le "Saint Graal". A l’origine de celui-ci, le blog "Ma lecturothèque".

Le principe est simple, toutes les semaines on vous cite les premières lignes de notre lecture. Mais trêve de bavardage et passons au vif du sujet.

Pour ce dimanche, je vais vous citer les premières lignes de "La salle d’attente", livre voyageur, écrit par Tsou Yung-Shan. J’ai à peine débuté cette lecture offerte par mon amie Blandine du blog "Vivrelivre".

 

La salle d attente

"Hsu Ming-Chang a rencontré sa future épouse à l’université de Taipei. Leurs amis ont bien du mal à comprendre ce qui les unit : c’est une étudiante brillante et ambitieuse, alors que lui est réservé, toujours plongé dans ses livres. Il la suit pourtant en Allemagne où il s’enferme peu à peu dans un monde intérieur fait de lectures et de silences interminables. Jusqu’au jour où elle lui annonce sobrement qu’elle le quitte. Désormais installé à Berlin, hermétique aux richesses culturelles de la ville, il attend… qu’une fonctionnaire, pour qui les gens assis en face d’elle ne sont pas de vrais gens mais des dossiers, décide ou non de prolonger son visa. Surtout, il attend de trouver un sens à sa vie et de découvrir sa véritable identité, loin de son île natale."

Chapitre 0 :

"7h30.

Il est assis dans la salle d’attente du bureau du ministère des Affaires étrangères, la tête baissée. Il n’a pas lu, pas regardé autour de lui pour passer le temps. Parfois, des gens à côté de lui discutent dans des langues différentes ; le plus souvent, il ne les comprend pas. Par moments lui parviennent du couloir des bruits de conversations en chinois. Avant, il aurait levé la tête, à présent il n’y fait même plus attention.

Dans la salle, les gens qui attendent ne cherchent guère à engager la conversation les uns avec les autres. Ceux qui parlent sont peu nombreux. Quand ils le font, c’est le plus souvent avec la personne qui les a accompagnés, ils discutent de leurs ennuis. Les premiers arrivés, venus seuls, sont accaparés par leurs propres soucis. Et bien que tout le monde soit là pour la même raison, personne n’a assez de force pour parler avec l’inconnu à ses côtés de quoi que ce soit d’un peu personnel. Les quelques conversations finissent par s’éteindre. Certains ferment même les yeux et se reposent.

Il faisait encore nuit noire quand il avait fait la queue devant le ministère. La liste des rendez-vous était complète depuis longtemps. Ceux qui n’avaient pu s’inscrire avaient dû attendre debout devant la porte du ministère, recroquevillés sur eux-mêmes, par moins 10 degrés. Ils avaient attendu jusqu’à 6h30 que le gardien ouvre les portes et les laisse entrer. Il était arrivé à 4h30. La chance lui avait souri, il avait eu un ticket."

Je suis pour l’instant surprise. Allez savoir pourquoi, mais en lisant le titre j’avais pensé à la salle d’attente d’un cabinet médical. Bien que je vienne d’entamer cette lecture je suis persuadée qu’elle va me plaire. Pourquoi ? Car elle m’a été offerte par Blandine, qui a dû suffisamment l’apprécier pour me la faire découvrir, et que souvent nous avons les mêmes goûts.

 

Rédigé par Magali, le 01/04/2018

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